Oui, il y a manœuvres et chausse-trappes venant de l'extérieur, mais il est trop facile, même si c'est intellectuellement reposant de toujours dire que tout est de la faute des autres !
Nous avons fait de notre côté un certain nombre d'erreurs, et ce n'est pas en se voilant la face que nous rectifierons le tir. La prise de position de François Bayrou entre les deux tours de l’élection présidentielle, ce débat qui fut plus qu'une erreur : une faute, le changement de nom du parti juste avant les législatives, la non exclusion immédiate des traitres du 22 avril (ce qui a permis aux candidats de la majorité présidentielle de s'afficher UMP-UDF !), qui plus est le soutien accordé à ces renégats face à qui il n’y a pas eu de candidats MoDem, le choix aberrent des candidats dont certains étaient excellents et sérieux, mais d’autres (on l’a vu dans toute la France) incompétents, malhonnêtes intellectuellement... (et je suis surprise de lire régulièrement qu’en attendant l’automne, il nous faut nous regrouper sous le houlette des dits candidats.)
L'erreur est humaine, c'est pourquoi, sans complexe il faut admettre nos erreurs pour en tirer les leçons et pour pouvoir nous relever, avancer et évoluer dans le bon sens, tout en tenant compte, bien sur que plus nous nous relèverons, plus il y aura de chausse-trappes !!!
Par ailleurs, à l’issue du 1er tour, je m’interrogeais sur la position de l’UDF-MoDem pour le second tour : « Les 2 premières circonscriptions seront à suivre de près. Si Frédéric Esquevin incite indirectement à voter à gauche (sera-t-il écouté ?), Laurence Pujol est restée neutre dans sa déclaration et donc, selon le résultat du second tour sur la 2ème, élection où son électorat est réputé être déterminant, on aura une vision plus transparente du dit électorat. » Sur ces deux circonscriptions, crayon en main, on peut vérifier que les électeurs MoDem ne sont pas restés neutre comme ils le devaient, mais ont reporté massivement, pour cette élection strictement bipartitaire, leurs voix sur les candidats de gauche. Cette attitude a été générale en France.
Il est donc permis de s’interroger sur les fluctuations de populations au sein de ce parti. L’UDF a toujours été « centre-droit » et représentait à peu près 7 % de l’électorat, l’engouement lié au sage projet présidentiel de François Bayrou avait porté ce candidat à 19%, les 12% gagnés venait des deux tendances majoritaires en France à peu près à parité. Si on analyse les résultats des deux tours des législatives, un peu partout, on s’aperçoit que les voix se sont reportées 1,5% sur la droite et 6% sur
Il est donc permis de s’interroger sur la pérennité de ce parti qui, avant même d’être né, déroge à ce qui était son essence même : un positionnement hors des courants droite-gauche, ni pour, ni contre, mais se réservant le choix de soutenir ce qui était bon pour la France... on en est loin On assiste au développement d’un sectarisme tous azimuts : anti UDF, anti âge... (on lit sur le site e-soutien.bayrou.fr qu’à 43 ans on est vieux pour être élu - http://e-soutiens.bayrou.fr/un_espoir_oui_mais_pour_qui -), antisrkosisme primaire, anti structures, anti ceci et anti cela ...
On y trouve des centristes sincères, mais aussi des personnes marquées à gauche ou à droite de notoriété publique, qui se cachent derrière l’étiquette MoDem, des candidats estampillés UDF-Mouvement Démocrate qui avaient signé pour que l’argent de leurs voix aille au Nouveau centre, à DLR, au MRG... Ce n’était pas convenable de l’évoquer avant les élections et ce n’est pas politiquement correct d’en parler maintenant. A qui faire confiance ? Sur quelles bases s’appuyer ?
Si les 4.5 % des électeurs que représente l’UDF-Mouvement Démocrate, compte tenu des abstentions, continuent à évoluer dans le sectarisme, l’hypocrisie et le mensonge qui s’y développent actuellement l’implosion finale n’est pas loin.
N’est-ce pas là l’ultime chausse trappe ?