"A la consigne, je préfère répondre à ma conscience." (Victor Hugo)

Dans un monde aseptisé, randomisé où l’on aime ranger les personnes dans des boîtes avec de jolies sacrosaintes étiquettes, où l’on doit rester « politiquement correct » par rapport aux dites étiquettes, en ce qui me concerne, je continuerai à revendiquer la LIBERTE de PAROLE qui, est pour moi, l’expression même de la DEMOCRATIE.

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Les candidats de l'UNION des CENTRISTES TARNAIS

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vendredi 23 février 2007

Les Crocodiles et les Grenouilles.

Les Crocodiles et les Grenouilles.

Un soir en Afrique, un vieux grillot surgissant on ne savait d’où s’approcha d’un feu de camps et s’assis. Après avoir consciencieusement poussé quelques branches à l’aide du bâton sui lui servait de canne pour ranimer le feu et s'être imprégné de tous les bruits de la brousse comme pour y puiser son inspiration, il parla :

''Il y avait, il a bien longtemps : au temps des pères des pères de nos pères, un marigot magique rempli de crocodiles.

Il y en avait des grands, des gros, des maigres et des petits.

Mais comment donc, vous demandez-vous, ce marigot était-il magique ?

Cela était venu du grand nombre de crocodiles qui y vivaient depuis la nuit des temps. Ils n'en sortaient quasiment jamais, l'eau polluée y était dense, fétide et avait, par la présence des desquamations et des déjections, acquis la particularité de transformer en crocodiles les animaux qui s'en approchaient de trop près.

Le grand jeu des sauriens consistait à appeler : ''.... gazelle (ou tout autre animal), viens avec nous, n'ais pas peur. Si tu nous rejoins tu vivras et deviendras semblable à nous. Sinon, tu le sais : nous finirons par t'avoir et par te croquer !!!

Bien des animaux de toutes espèces, de gré ou de force, augmentaient ainsi la population de ce marigot.

Or pas très loin, il y avait une mare où vivaient des grenouilles.... de sages et gentilles grenouilles qui vivaient en société. Tout en papotant dans leur mare elles réfléchissaient à l'avenir, souhaitant une organisation juste et paisible de la forêt. Dans la mare des règles étaient posées, mais les grenouilles observaient cependant avec défiance les activités du marigot voisin.

Elles avaient perdu quelques unes d'entre elles, parties grossir les rangs des crocodiles.... Certaines par étourderie, d'autres fascinées par l'importance du développement du peuple du marigot, ne voulant pas risquer de ne pas être au plus près des puissants, s'étaient précipitées dans le marigot.

Les grenouilles décidèrent alors de ne plus s'éloigner de leur mare et de ne plus frayer avec les crocodiles.

Cette décision prise, les gentils petits batraciens continuèrent leur vie sage et raisonnable, considérant que les crocodiles restant dans leur marigot, les grenouilles seraient en sécurité dans leur mare tant qu'elles y demeureraient.

Mais le marigot s'organisait : un chef avait été désigné, adulé des plus âgés, les jeunes eux se regroupant en '' jeunes crocodilaires''.

Le nombre des crocodiles selon le chef augmentait toujours, le marigot était de plus en plus putride et eux-mêmes commençaient à s’y sentir à l’étroit. L'attitude des grenouilles tranquilles et réfléchies dans leur mare les agaçaient car petit à petit les autres animaux de la brousse, las de la façon d'être des crocodiles, écoutaient de plus en plus la mare...

Ils se réunirent par petits groupes, chuchotèrent, échafaudèrent... Les gros, menaçants, claquèrent des mâchoires en direction des grenouilles, certains d'un pas lourd allèrent même en se dandinant jusqu'à de la mare. Mais à leur approche les grenouilles plongeaient et se dissimulaient.

Un jour, de jeunes et frêles crocodiles furent missionnés pour sortir du marigot devenu trop petit, humblement, ils s’approchèrent de la mare, discutèrent aimablement avec les grenouilles, partageant leurs inquiétudes vis-à-vis des gros crocodiles agressifs.... Après tout, on pourrait peut-être s’entraider, et pourquoi pas ? Devenir amis.

Les pacifiques grenouilles y réfléchir. Certaines, flairant le danger, y étaient hostiles mais d’autres qui coassaient plus fort, rencontrant secrètement les sauriens, prônèrent cette alliance et arrivèrent à l’imposer ; expliquant à leurs congénères que la mare était bien grande, que les demandeurs se sentaient trop à l’étroit et mal à l’aise dans le marigot et que en remerciement, ils les aideraient à se défendre contre les gros et méchants crocodiles... Un accord fut donc passé et il fut décidé d’une grande fête pour célébrer l’évènement : pas un nénuphar qui ne fut pas orné d’une grenouille sur son trente et un, lorsque les jeune crocodiles pénétrèrent dans la mare ce fut sous un concert de coassements des plus bruyantes qui poussaient les autres vers les nouveaux arrivants pour leur montrer combien on avait eu raison de les écouter...

Soudain « sfik-sfik, clacclap » en deux coups de queue et trois coups de mâchoires, les grenouilles furent dévorées, seules quelques unes du fond, celles qui avaient prôné l’alliance et avaient poussé les autres en avant, s’en tirèrent !

Mais elles durent fuir et se cacher. Il ne resta donc plus rien de la colonie des paisibles grenouilles.

Les crocodiles qui étaient trop à l’étroit dans le marigot investirent la mare.

Mais crocodiles ils étaient, crocodiles ils restèrent et la jolie mare à son tour... devint un marigot. »

Car la vie est ainsi faite, dit le vieux grillot « on ne change pas : un crocodile, même revêtu d’une peau de gazelle restera toujours un crocodile. Mes enfants, n’oubliez jamais ça.

N’oubliez jamais non plus que ce ne sont pas toujours ceux qui parlent le plus fort qu’il faille écouter. Enfin méfiez-vous de ceux qui semblent vous honorer, en cas de problème, ils s’en tireront et vous vous serez croqués.

Et surtout, tous qui m’écouter, si vous apercevez un marigot ou un crocodile, passez votre chemin !»

Le vieux grillot s’était tu, de sa canne, il poussa doucement le bois dans le feu, resta immobile et silencieux un très long moment, puis se leva, ramena consciencieusement l’étoffe qui le couvrait sur son épaule et toujours en silence disparu dans la nuit sombre.

Peut-être que nous, grenouilles de l'UDF, ferions bien dans nos mares locales de réfléchir à ce conte... Trop de crocodiles nous entourent, qui essaient de nous manoeuvrer et qui si nous les écoutons finiront par nous dévorer...

La première valeur de l'UDF est l'humanisme, certes, mais nous savons comment ont fini nos prédécessseurs du 18ème siècle. Il ne faut pas confondre "humanisme" et "naïveté".

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