"A la consigne, je préfère répondre à ma conscience." (Victor Hugo)

Dans un monde aseptisé, randomisé où l’on aime ranger les personnes dans des boîtes avec de jolies sacrosaintes étiquettes, où l’on doit rester « politiquement correct » par rapport aux dites étiquettes, en ce qui me concerne, je continuerai à revendiquer la LIBERTE de PAROLE qui, est pour moi, l’expression même de la DEMOCRATIE.

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Les candidats de l'UNION des CENTRISTES TARNAIS

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vendredi 11 juillet 2008

L'Esclavage des cadres

Le texte portant sur la réforme du temps de travail qui a été adopté le 1er juillet en première lecture par 326 voix contre 222 prévoit que le forfait qui sert de base pour les cadres passe de 218 à 235 jours.

Ce texte François Bayrou ne l'a pas voté. Il l'a qualifié de "texte de régression sociale". "Tous ceux qui, jusqu'à maintenant, ne voulaient pas voir ce qu'était la vraie nature de ce texte, devraient maintenant la voir: les cadres eux-mêmes vont être la cible. C'est le premier texte sans doute depuis très longtemps qui est aussi ouvertement un texte de régression sociale. Il porte atteinte à tout, au travail y compris des cadres, aux relations de confiance qu'il pouvait y avoir entre l'Etat et les organisations syndicales. Il rompt le contrat de confiance avec les partenaires sociaux. C'est un texte grave, lourd de conséquences".

En effet, les premières victimes de ce texte sont le cadres de plus en plus "taillables et corvéables à merci" !

Calculons ce qui attend les cadres redevables du "forfait en jours" Si on retire les 5 semaines de congés payés 52 – 5 = 47 semaines ouvrées 5 jours par semaine soit 235 jours. Si on applique mathématiquement ce texte cela signifie que pour compenser les 10 jours annuellement chômés (Noël, Jour de l'An, Pâques…) il peut être demandé aux cadres relevant du dit forfait de travailler 10 samedi par an. La notion de "pont" étant bien entendu oubliée.

On sait que la création du "forfait en jours" était liée à l'impossibilité pour les cadres de limiter leur temps de travail hebdomadaire et au fait qu'ils dépassaient largement les 35 heures par semaine lors de la mise en place des lois Aubry.

Les seules limites du temps de travail des cadres étant 13 heures de travail par jour et 24 heures consécutives de repos par semaine, en compensation de ces heures supplémentaires, ils bénéficient, en plus de leurs cinq semaines légales de congés payés, de jours de repos supplémentaires sous forme de RTT. Cette disposition n'est plus d'actualité.

Enfin, une entreprise pourra négocier un plafond supérieur à 235 jours (dans la limite de 282 jours ce qui signifierait travailler tous les samedi et 10 dimanches par an).

Le 19e siècle de Charles Dickens serait-il de retour à l'horizon 2009 ???

CFE-CGC a déposé un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme contre certaines dispositions du texte jugées "discriminatoires envers les cadres".

1 commentaire:

Django a dit…

Merci Françoise pour ce bel article.

Un phénomène massif de syndicalisation des cadres aurait un avantage triple :

1°) Il adresserait un avertissement sérieux à la classe politique

2°) il pallierait le manque de cohésion qui défavorisera les cadres lors des négociations en entreprise : des syndicats forts permettent un effet de dissuasion.

3°) et permettrait de montrer concrètement au personnel politique la détermination grandissante de la population à faire vivre une démocratie qui cultive le dialogue social.

Comment peut-on laisser passer impunément l'ironie cynique de Nicolas Sarkozy qui se gaussait devant l' UMP réunie de l'impuissance syndicale depuis son arrivée à la Présidence de la République ?

Cadres de France : syndiquez-vous !

Amicalement