…quand bien même si l’idée serait
sincère et pourquoi pas louable…
La majorité des départements
viennent de constituer des "Unions centristes" et chacun s'en réjouit
( F Bayrou devrait aussi s'en réjouir pour le centre). Partant de là, les 4
partis centristes libéraux s’entendent, travaillent ensemble et ont même réussi
à éviter les remous que l'on pouvait craindre après les prises de position de F
Bayrou. Les législatives sont dans 4 semaines et les inscriptions en préfecture
la semaine prochaine...et c'est maintenant qu’il veut créer un nouveau parti
centriste autour de lui ?
Cette initiative amène à plusieurs
réflexions :
1/ Elle tend à mettre à terre des
mois de travail dans le sens de l’unité : Que deviennent nos Unions
centristes départementales ? C’était et c’est toujours je l’espère, pour
beaucoup de centristes, un grand élan d’espoir de cohésion. Cela renvoyait aux
autres partis une image d’ouverture d’esprit et un sens des responsabilités de
notre part.
2/ Ce projet est, pour l’heure, tout à fait irréaliste : Dans son discours du 10 mai il annonce : " Les
candidats de ce pôle central qui auront signé une charte d’engagement se
présenteront sous l’étiquette : Le Centre pour la France " A ma
connaissance la charte n’existe pas encore et il est peu probable que d’ici
lundi, les candidats potentiels l’aient reçue et renvoyée signée. Nous avons
connu les mêmes contorsions de changement de dénomination de parti au dernier
moment en 2007 avec le résultat que l’on connait. A-t-on vraiment besoin de
cela actuellement ?
3/ Quelle est la motivation
profonde : réduire à néant les Unions départementales dont la maîtrise lui
échappaient pour en reprendre la main dans un Nème nouveau parti ? Essayer
de renaitre de ses cendres et essayer d’exister par une nouvelle valse des
étiquettes et créer une nouvelle entité censée faire oublier l’ancienne, comme
il avait créé " la Nouvelle UDF " en 1998, puis le Mouvement
Démocrate en 2007 (après être passé par " l'UDF libre et indépendante
" en 2006) ? Pourquoi pas, un élan sincère de quelqu'un qui veut croire encore en un avenir où tous accepteraient de renoncer à leurs propres valeurs pour le bien public ?
Difficile de répondre à chaud à
tout cela, mais il n’en reste pas moins qu’une fois de plus le moment me semble
inopportun : on a vu le résultat de juin 2007, le mal que cela a fait aux
candidats… et au mouvement politique qui a perdu en crédibilité et ne va pas
très bien depuis.
En campagne, nous entendons
beaucoup de réflexions de citoyens souvent de notre sensibilité qui ne
comprennent pas et critiquent ce qu’ils ressentent comme un manque de constance
de F Bayrou. Il aura beau changer de chapeau, de costume ou d’étiquette, les
français ne changeront pas pour autant de ressenti du jour au lendemain.
C’est d’autant plus regrettable,
qu’enfin, le Mouvement Démocrate était débarrassé d’un certain nombre d’électrons
libres dont l’influence était négative en interne et que les échecs électoraux
successifs avaient fait partir vers d’autres partis ( les velléitaires ne s’intéressent
qu’aux partis dominants, c’est classique) … et c’était très bien ! Il y a
une cohésion forte entre les adhérents restant sont des gens à la fois
tolérants et responsables ce qui est rare, totalement désintéressés et sincères :
une base solide de gens « bien » (au sens noble du terme) et utiles
au pays. C’est un richesse humaine qu’il ne faut surtout pas gaspiller.
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