La messe est dite ! Le derrière plus que jamais entre deux chaises… Ce n’est classiquement pas une position confortable, mais là :une fesse au centre et l’autre à gauche… on frise les coulisses de l’exploit !!!
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Le soleil de la Grande Motte et le flirt de Marielle de Sarnez avec Ms Hue et Peillon, ont sérieusement rosi François Bayrou. Comme toujours, il tente de nous faire avaler qu’il n’est pas rose mais toujours orange .C'est cela qui est pervers : chacun voit le MD glisser à gauche, mais nul part son président n'annonce la couleur (rose). Le discours de clôture est une fois encore polémique : un digest d'"Abus de pouvoir" sur fond de phrases démagogiques...
Pour rassurer les crédules, il harangue Martine Aubry de façon violente et discourtoise, misant sans doute sur le fait qu’il y a une telle pagaille au PS, qu’en tapant sur la patronne, il va s’attirer la sympathie de nombreuses factions…
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Tout interpelle dans le rapprochement du MoDem avec le PS et ses alliés : les communistes qui ne sont pas vraiment un bel exemple d’esprit démocrate et les verts avec qui l’ex pression « cocu et content »prend tout son sens.
Pour ce qui est des communistes, d’autre beaucoup mieux que je ne saurais le faire ont dénombré les victime de ces régimes et décrit les exactions dont ils sont capables et coupables.
Pour ce qui est des verts et de leur leader Daniel Cohn-Bendit, on nage dans l’ambiguïté. Après avoir voué aux gémonies Yann Arthus-Bertrand et son film Home, et s’être prétendu outragé du comportement passé du leader vert vis-à-vis d’enfants sous autorité, comment envisager de pactiser ? Ce qui était inconvenant et choquant il y a quelques semaines est-il devenu licite aujourd’hui ?
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Déjà, l’an passé, les invités ostensiblement gens de gauche et quelques mots ambigus habilement placés dans le discours de clôture pouvaient alerter.
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Il y a eu le « couac » du polémique « Abus de pouvoir » avant les européennes qui a déstabilisé l’image du mouvement… et l’électorat potentiel. On en connaît la conséquence !
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Maintenant, c’est toute cette agitation médiatique volontairement orchestrée autour de ce rapprochement avec la gauche !
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Mais si l’on veut bien se donner la peine de remonter le temps, il y a eu des précédents. D’abord, entre les deux tours, le rapprochement avec Ségolène Royale. Suite au relatif succès des présidentielles, François Bayou pour élargir son électorat a amorcé son « recentrage » à gauche. Les législatives ont été précédées de l’annonce de la fin de l’UDF et ce furent les premiers départs ! aa
A la veille des municipales, le 16 novembre 2007, François Bayrou a annoncé sa volonté de conduire une liste pour l'élection municipale à Pau bien qu’ayant jusqu’alors martelé son opposition au cumul des mandats. A l’époque, cela avait ébranlé un certain nombre d’adhérents. J’ai encore dans mes archives le post d’une conseillère nationale sur le défunt « e-soutien » qui aux prémices de la rumeur de sa candidature écrivait : «… s’il se présente à Pau, je démissionne ! ». (Il n’y a pas eu démission)
Cette contorsion avait engendré une polémique qui a participé au médiocre résultat des municipales et des cantonales ! En outre, en décembre de la même année, ce fut l’enterrement de l’UDF… et la défection de nombreux de ses membres. Bien sur, à chaque départ, on entendait « bon vent, bon débarras… »
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Petit à petit, le président du Mouvement démocrate* a insidieusement fait glissé ce parti à gauche, attirant des socialistes déçus de la cacophonie actuelle du PS tout en sachant très bien qu’en contrepartie, il faisait fuir l’électorat centriste. Mais à ses yeux, il y a tant de déçus du PS qu’il ne pouvait que gagner au change !
Sans doute, cet enfant de la campagne n’a-t-il jamais entendu parler du jeu de Bonneteau : ce jeu de truand ! Trois as, placés côte à côte sur un parapluie dans un lieu de passage urbain et dont le but est de dire après manipulations diverses et changements de place des cartes retournées où se trouve l'as de cœur. On parie....et le plus souvent, on perd !
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Petit à petit, les anciens UDF et les vrais centristes sont partis du MD et ne restent plus que les récents adhérents, ceux depuis 2007,dans leur grande majorité issus de la gauche.
Alors bien sur, chacun a pu remarquer que la majorité des militants présents à la Grande Motte ont applaudi le virage à gauche. Quand on est dans le cadre d'une pensée unique, on ne risque pas la contrariété. D’ailleurs ne portaient-ils pas un tee-shirt explicite ?
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* Le « d » minuscule est volontaire : le Mouvement n’ayant rien de démocratique dans son fonctionnement !
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1 commentaire:
Votre article est très intéressant. Il met en lumière tout le paradoxe dans lequel est enfermé ce mouvement que Bayrou a créé pour lui même avec l'appui d'une poignée de proches, dévoués "bédouins". Espèrent-ils ainsi ramasser les quelques miettes que le chef de caravane laisse tomber ça et là pour s'assurer leur fidélité ?
Bayrou, Sarnez, Lehideux, Vanlerenberghe, Gourault, Rochefort, Goulard... et d'autres : comment penser un seul instant que ces hommes et femmes puissent longtemps tromper le corps électoral en se faisant passer pour de gauche ou partageant les valeurs de la gauche ?
Tout cela est purement risible ! une mascarade ! une triste mascarade car, est-ce par ambition personnelle que ces gens-là semblent prêts à enfumer les français en les faisant croire à de faux habits chatoyants au dessus de leurs bures de conservateurs ?
Leur "virage" à gauche n'est qu'une diversion, un piège à électeurs naïfs. Le but ? récupérer une partie de l'électorat de gauche modéré qui devient peu à peu disponible à mesure que le PS s'affaiblit.
Mais avec Bayrou et son Modem, ce ne sont pas que ces électeurs de gauche qui seraient trompés : tous en pâtiraient car sa duplicité se situe sur tous les terrains ! Le conservateur étriqué Bayrou (cf. le fameux débat avec Cohn-Bendit) est prêt à faire élire la gauche pour battre des adversaires de droite probablement plus progressistes qu'il ne l'est lui même !
Ce faisant, si la gauche venait à être élue, il ne pourrait gouverner avec eux : contrairement à ce que l'on veut faire croire, une vision de la société vraiment différente les sépare. De plus Bayrou est un type exclusif. Il ne peut partager le pouvoir. C'est un autocrate - voir comment il mène à la baguette un Modem digne des Républiques bananières !
En étant potentiellement l'ennemi de la majorité actuelle pour des raisons personnelles propres à son chef (et non au titre des idées majoritairement répendues chhez les cadres influents de ce mouvement) ce mouvement serait paradoxalement le cancer létal d'une union modem + gauche qui serait paralysée car fondamentalement hétéroclite et avec des intérêts personnels divergents de la part des chefs qui l'animeraient.
Ainsi donc m'adressant à vos lecteurs, j'ai envie de leur dire :
si vous êtes plutôt opposés à la gauche et si êtiez potentiellement sur un choix de second tour favorable à la majorité actuelle, même si l'hypothèse de quelques farfelus se développe qu'il serait un recours pour sauver de la gauche une droite en danger, Bayrou ne présente aucun intérêt : c'est un individualiste sans grand talent d'organisateur (voir la pétaudière qu'est son parti !) sans idées, totalement infatué et coincé. Et les circonstances montrent de plus que c'est une véritable girouette intéressée uniquement par son destin personnel!
Si vous vous sentez de gauche, toute aide donnée à Bayrou servirait à alimenter ce parasite politique et ruinerait rapidement toute nouvelle expérience de gauche à l'intérieur de laquelle il participerait...
De quelque côté que l'on se trouve, Bayrou et le Modem ne représentent rien de fructueux pour notre avenir. Autant les zaper !
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