Un certain absentéisme.
Nous n'étions guère nombreux ! Pas assez certes, mais 16 tarnais toutefois...
Nous étions bien loin des foules actives du Congrès de Lyon qui avait fait le plein malgré les intempéries et les moyens de locomotion bloqués par la neige ou bien sur qu'à Seignosse, mais les conditions et les enjeux étaient sans doute différents.
Je ne sais si c'est la proximité de la grande bleue, le ciel, le soleil, les oliviers… mais cela m'a rappelé l'ambiance de la Grande Motte. Pas de frénésie, pas de surexcitation génératrice parfois d'agressivité (que j'avais déploré à Seignosse) : des gens cools, souriants, heureux d'être là, peu de donneurs de leçon, des participants qui "participaient" dans un but constructif sans sectarisme, sans exclusive. Des gens souriants, heureux d'être là...
Oui, j'ai aimé l'ambiance redevenue Humaniste.
Des intervenants de valeur
Les personnalités étaient moins nombreuses que l'an passé, les rangs s'éclaircissent autour de François Bayrou et c'est regrettable à deux niveaux : perte de représentativité locale et perte de compétences, car il est vain et ridicule d'essayer de se persuader que ceux qui sont partis étaient des "mauvais" et comme et on l'a trop souvent lu : "pas de regret et bon vent ". D'abord quand on se sépare d'un membre de sa famille (même politique) c'est toujours douloureux et c'est une perte qui laisse des traces… et puis, si François Bayrou leur faisait confiance, ce n'était pas que pour le feeling, c'était aussi, assurément pour leurs capacités et compétences. Mais regardons le positif : de ce fait, de nouvelles personnalités étaient présentes...
Un sang nouveau
En effet, cet éloignement de certains anciens fidèles a amené la formation d'un nouveau noyau, l'appel à participer de personnalités différentes et non moins compétentes. Cela a permis d'insuffler un sang neuf dans les interventions, avec d'autres mots, d'autres expressions, une autre présentation. Autant d'atouts qui ont contribué à captiver l'auditoire. Un article prochain aura pour but de citer les orateurs et de développer les prises de parole et les contributions.
"Battling François"
Mais je souhaite ici rendre hommage au premier d'entre eux, Francois Bayrou qui a retouvé sa pugnacité du Congrès de Lyon et de la campagne présidentielle. Ce n'est plus le candidat déçu d'avoir échoué sur la ligne qui continuait à se battre pour le principe mais qui souvent donnait l'impression de ne plus y croire lui-même. Le ton a changé, les expressions et les mots ont changé, de nouveau il se bat pour gagner, de nouveau il nous donne l'impression d'y croire et de nouveau il nous donne l'envie de nous battre. "Battling François" est de nouveau sur le ring politque
Un auditoire de qualité
Respectueux des orateurs et intervenant dans le grande majorité des cas de façon très pertinente et non pour se faire plaisir. Les prises de paroles et les questions avaient été, et cela se sentait, préparées et réfléchies.
Les "couacs" que je n'ai pas aimé
Un engagement regrettable vers la gauche… On ne peut que regretter que l'opportunisme de F Bayrou qui l'amène à oublier parfois la 3ème voie et à regarder en direction de chemins qui ne devraient pas être les siens, ait déjà poussé un certain nombre de ceux qu'il appelait ses bédouins, hors du MD. Il est fort à parier que, s'il persiste à oublier le centre pour les sirènes de la gauche, d'autres suivront.
Je ne pense pas que la politique de l'actuel gouvernement satisfasse totalement la majorité des électeurs qui l'ont porté au pouvoir, bien loin de là !
Mais si ces électeurs sont de droite ils sont aussi démocrates que nous pour la plus part d'entre eux, aussi intelligents que nous et aussi déçus…. Leur nier toute qualité, est à mon avis une erreur. Il y a des compétences, il y a des personnes humainement valables et il y a des déçus qui cherchent une issue positive, des français qui sont conscients de la situation d'enlisement où nous sommes à droite comme à gauche. EDVIGE, le "paquet fiscal", le malaise et la pression sur les classes moyennes ou les nouvelles mesures contre les cadres touchent la grande majorité de nos concitoyens toutes tendances confondues ! Jeter le bébé (l'électeur de droite) avec l'eau du bain (le gouvernement) sous le prétexte qu'il a fait pipi dedans (mis un bulletin de vote qui ne fait pas l'unanimité) est une grosse erreur doublée d'une injustice, un déni d'a priori !
Marielle de Sarnez a d'ailleurs fait une ouverture dans ce double sens à "Télé matin" sur la 2 le lundi 8 septembre 2008.
Je n'ai pas aimé non plus, samedi soir le "Débat avec les parlementaires et responsables du Modem" où Fred Vargas avec sa manière avachie de se tenir, son élocution hésitante, ses plates plaisanteries, son discours complètement décousu et sa façon d'allumer une cigarette m'a fait irrésistiblement penser à la Françoise Sagan des plus mauvais moments (le Doc Gynéco du Modem en quelque sorte !) Je l'ai trouvée totalement inintéressante et décalée. Nous étions venus pour écouter des parlementaires et des responsables et en fait nous avons eu droit à l'exposition de 11 potiches condamnées à faire de la figuration dans la mise en scène de Mme Vagas !
Ce que j'ai aimé.
Je le redis : l'ambiance, le retour vers plus de tolérance et plus d'Humanisme de la part de militants présents, la qualité des prises de parole d'un côté comme de l'autre des estrades et le retour du François Bayrou que nous avions suivi.
2 commentaires:
Bonjour,
Dommage que nous ne nous soyons pas rencontrées...
Je viens de lire vos remarques dont je partage la plupart... sauf votre remarque sur un supposé "glissement à gauche" que je n'ai PAS entendu. Les journalistes de l'AFP l'ont interprêté ainsi, et ont été repris en boucle par tous les medias.
Mais je vous conseille d'ECOUTER ce que dit vraiement F. Bayrou sur Canal+ (le Grand Journal) sur France 5 (Ripostes)
http://www.france5.fr/ripostes/video.cfm?file=http://www.france5.fr/images/emissions/009545/1/riposte_20080907.asx
et dans son discours final de dimanche:
http://www.mouvementdemocrate.fr/evenements/ur2008-cap-esterel/forums/ur2008-discours-cloture-bayrou.html
"Le jour où la question sera celle de l'alternance, le jour où la question de l'alternance deviendra ou sera à l'ordre du jour, ce jour-là, la question sera celle de l'efficacité.
Toute victoire électorale suppose des rassemblements et le rassemblement suppose -je dis cela à la cantonade mais peut-être certains y reconnaîtront-ils un message pour eux- d'accepter la différence. Non pas de rechercher l'alignement, la dépendance ou la soumission, mais d'accepter la différence et, s'il le faut, la concurrence.
Ceci est la condition pour des rassemblements nécessaires le jour où la question qui se pose est celle de la majorité.
Je veux vous dire ceci et on l'a bien vu dans le magnifique moment que l'on a vécu hier soir avec Fred Vargas et Patrick Mosconi et je sais que cela représente un effort :
Jusqu'à maintenant, la règle en France, c'est de ne parler qu'avec les gens qui sont d'accord avec vous. Or nous avons montré tout au long de ces trois jours que notre volonté et notre détermination étaient de parler aussi avec des gens qui, jusqu'à maintenant, n'étaient pas d'accord avec nous, de parler avec des gens différents de nous pour, un jour, pouvoir construire avec des gens qui, jusqu'à maintenant, étaient différents de nous.
Je veux simplement vous rappeler la phrase dans laquelle j'ai reconnu tout notre message -pour une fois c'est une phrase de Mc Cain et pas une phrase de Obama- Mc Cain a dit quelque chose qui, pour moi, est fondamental : "Excusez-moi, quand je vois Obama, je ne vois pas d'abord un démocrate, je vois d'abord un Américain."
Moi, quand je vois des concitoyens qui ont eu jusqu'à maintenant un parcours, un engagement, une filiation qui n'était pas la mienne, je ne vois pas en eux des ennemis, des adversaires ou des étrangers, je vois en eux des concitoyens et nous aurons bien besoin les uns des autres le jour où il s'agira de construire ensemble !
Je sais bien qu'il n'est pas facile de passer les frontières, mais c'est en passant les frontières que l'on bâtit des pays pionniers.
Je vous remercie."
Il ne faut pas faire dire à quelqu'un ce qu'il n'a pas dit :-))
Bonjour Danièle
Ne me faites pas non plus dire ce que je n'ai pas dit !
En effet, François Bayrou n'a pas officiellement évoquer un rapprochement avec la gauche (que les militants PS ne semblent pas vraiment souhaiter) mais la phrase ( venant après la prestation de F Vargas de la veille) "Ceci est la condition pour des rassemblements nécessaires le jour où la question qui se pose est celle de la majorité.
Je veux vous dire ceci et on l'a bien vu dans le magnifique moment que l'on a vécu hier soir avec Fred Vargas et Patrick Mosconi et je sais que cela représente un effort " est cependant lourde d'allusions (et F B est suffisamment fin linguiste pour qu'il ne s'agisse pas d'un hasard).
Marielle de Sarnez ne s'y est pas trompée en précisant bien le lendemain "Il y a donc des personnes désespérées à gauche, des personnes déçues à droite et bien il faudra bien le moment venu que ces personnes puissent former un rassemblement démocratique et le + large possible"
Je remarque et je reste vigilante face à tout dérapage potentiel d'un côté comme de l'autre : il faut rester le recours de tous sans exclusive. Ceci mis à part j'ai beaucoup apprécié la tenue l'ambiance et le niveau de cette Université de rentrée
J'aurais aussi aimé vous y rencontrer… mais j'avoue avoir croisé peu de relations, cela est sans doute lié au site agréable mais éclaté.
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