Dans le cadre de ce qu’on appelle couramment « le trou » (le gouffre) de la Sécurité sociale, plusieurs pistes seraient à étudier :
1/ Regroupement, uniformisation et régionalisation des diverses caisses d’assurance maladie sous forme de régimes locaux type « Alsace-Moselle ». Ce dans un esprit égalitaire mais aussi de meilleure transparence.
Les Alsaciens et les Mosellans sont très attachés à leur régime local, à telle enseigne que celui-ci, remontant à la base aux caisses de secours mutuels d’avant 1870 et aux lois allemandes d’assurance maladie de 1884, a perduré à la satisfaction des ayants droit (environ 2,5 millions de personnes) et a été pérennisé par la loi du 31/12/1991 et son décret d'application du 31/03/1995.
(Voir ci-après le dossier sur le régime local d'Alsace-Moselle)
2/ Toutefois, même un régime ayant fait ses preuves ne peut perdurer dans le temps sans mesures drastiques d’économie et de rigueur, faute de quoi, de toute façon, le déséquilibre sera inexorable impliquant l’effondrement et la faillite du système avec à terme une protection à l’Anglaise, voire à l’Américaine !
o Le principe mutualiste de base doit être respecté à la lettre : pour bénéficier du système, il faut y avoir participer et ce pendant une durée minimum.
Sans sectarisme, il est choquant de voir des étrangers (Anglais entre autres) qui choisissent de s’installer en France, qui achètent des biens au plus haut du marché, dont on ne vérifie pas, bien entendu, les avoirs dans leur pays d’origine et qui n’ont jamais cotisé…bénéficier du RMI et donc de la CMU et plus tard d’une retraite etc. Il n’est pas normal non plus que notre pays fasse des efforts coûteux au niveau de la recherche, des structures et des formations médicales et ce dans toutes les spécialités, alors que dans des pays voisins par volonté d’économie à la fois financière et de moyens, des pans entiers sont abandonnés. Je n’en veux pour exemples que l’indigence de la médecine anglaise, où les délais d’attente extrêmement longs amène de plus en plus de ressortissants britanniques à se faire soigner en France ; de même, leurs pays d’origine n’ayant que peu ou pas de formation dans ces disciplines, les Italiens apprécient nos chirurgiens orthopédiques et Espagnols et les Grecs viennent pour des greffes d’organes…et je n’évoque même pas les nouveaux états membres de l’Europe ou le tiers monde. Je ne parle que de pays européens en capacité d’offrir une médecine identique à la notre… mais qui ne veulent pas s’en donner les moyens.
Refuser de dispenser nos soins gratuitement sous le prétexte d’une fausse réciprocité ne relèverait pas d’un manque de charité, mais de réalisme et de volonté politique.
o Dans le même esprit il paraît anormal que le seul fait d’émigrer en France, y compris de façon illégale ouvre quasiment droit à tous les minimums sociaux. Cette pratique participe au contraire à encourager l’immigration clandestine.
o Un poste aussi pourrait aussi être générateur d’économies : celui des Arrêts de Travail. D’expérience je sais que lorsqu’un arrêt de travail est justifié, 50% des patients le refusent… et que 50% des arrêts demandés par les patients sont injustifiés ! Dans le système actuel, le médecin généraliste est souvent « otage » du patient demandeur. A partir d’un certain nombre (10 environs) de jours cumulés d’arrêt de travail (afin d’éviter les arrêts fréquents et de courte durée, bien ciblés par les DRH !!!), ceux-ci devraient être accordés et contrôlés par des médecins fonctionnaires (et médecins du travail éventuellement) n’ayant aucune relation directe et financière avec les patients, en fonction d’un système de grille par exemple.
o Il faut aussi réfléchir sur les économies du maintien à domicile des personnes âgées et des handicapés et/ou enfin de vie.
§ Pour les personnes âgées et dépendantes trois possibilités :
· La maison de retraite médicalisée
Les maisons de retraite médicalisées sont coûteuses et donc d’un accès malheureusement limité.
· L’accueil en famille
L’accueil en famille est lourd, d’autant qu’avec l’augmentation de la longévité, les enfants « accueillants » sont eux même de plus en plus âgés, et les familles ont besoin de souffler, cela implique donc des hospitalisations ponctuelles, justifiées socialement mais non médicalement. Les prix de journée d’hospitalisation ont un coût important qui dans ce cas est une dépense justifiée.
· Ce que l’on appelle pudiquement le « long séjour » c’est à dire l’Hospice
L’accueil en « long séjour » ne peut jamais se faire directement. On passe généralement par un séjour de quelques semaines dans un service de médecine dans l’attente d’une place en « moyen séjour », puis à nouveau par plusieurs semaines de « moyen séjour » avant d’avoir une place définitive en « long séjour ». Tout cela se traduit par des journées d’hospitalisation qui ont un coût non négligeable.
§ Pour les grands handicapés majeurs c’est l’indigence totale en matière de structures et ce plus particulièrement pour les handicapés mentaux. Ces patients sont par ailleurs très difficilement assumables en famille. Pratiquement, si le handicap n’est pas trop lourd et si la famille le peut, certains peuvent être placés en maison de retraite ou en foyer logement, malheureusement pour la grande majorité c’est l’hôpital psychiatrique faute de mieux. Mais l’hôpital même psychiatrique est très coûteux. Pour les grands handicapés moteurs
Dans ces eux cas, l’étude de possibilité de maintien à domicile est à étudier sérieusement. Il est évident que des auxiliaires de vie en nombre suffisant bien formés et spécialisés aux différents besoins outre l’avantage de créer de dont l’état va s’aggraver faute de soins rapidesnouveaux emplois et de laisser leur dignité aux publics concernés, seraient infiniment moins coûteux que les circuits hospitaliers qui devraient être réservés aux pathologies évolutives.
§ De même l’accompagnement de patients en soins palliatifs pourrait relever du même type d’organisation dans la grande majorité des cas et à l’économie de moyens, on laisserait à ces patients dignité et entourage proche habituel.
o L’organisation rationnelle des gardes de WE, jours fériés, congés… permettrait d’éviter l’utilisation, injustifiée dans la majorité des cas, des Urgences, SAMU, 15 etc.
Faute d’un système de garde efficace on fait appel à ces structures lourdes et donc très coûteuses, par ailleurs le SAMU appelé ou les Urgences engorgées par des affections bénignes risquent d’impliquer l’aggravation d’un blessé ou d’un vrai malade en attente de soins. Le surcoût pour la société est double le premier patient parce qu’il ne relevait pas des structures utilisées et le second parce que son état s’étant aggravé, les soins seront d’autant plus longs et plus coûteux.
Il y a de nombreux médecins en invalidité ou pré retraités suite à une invalidité à qui l’état de santé ne permettait pas d’assurer des semaines souvent de 6 jours et de 60 heures, mais qui par ailleurs pourraient travailler 2 jours par semaine (une garde de WE) et ce, même régulièrement au sein d’un cabinet.
o Il conviendrait aussi de réfléchir sur le conditionnement des médicaments….
1 commentaire:
Je vois que vous maitrisez le sujet, c'est fort intéressant, ne publiez pas ce commentaire, c'est inutile, je voulez vous dire aussi que j'ai ajouté sur mon blog en construction un lien du votre, si vous le souhaitez je peux l'enlever mais j'aimerai le garder.
Amicalement.eric
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